Biographie de Baaba Maal

Harouna Ndiaye

La richesse de la musique sénégalaise est incontestable. De la tradition, certains artistes comme Baaba Maal parviennent à reproduire l'essentiel pour le mélanger à des sonorités plus modernes. Son appartenance au peuple Toucouleur lui confère aussi un particularisme que l'on retrouve dans ses textes. Avec Youssou N'Dour et Ismaël Lô, Baaba Maal fait partie du trio qui porte la culture musicale du Sénégal vers les sommets des charts internationaux.

Baaba Maal est né 1953 à Podor dans la province du Fouta au Sénégal. Il fait partie du peuple Toucouleur ou Haalpulaar (ceux qui parlent le pulaar), des Peuls du nord du pays. Il est issu d'une famille de pêcheurs, ce qui a priori ne le destine pas à une carrière de musicien. Mais sa mère chante pour le plaisir, dans les mariages et autres cérémonies. Le jeune Baaba Maal se familiarise ainsi avec les chants a capella et les mélodies traditionnelles.

Passionné par la musique, Baaba Maal commence à jouer avec des amis lors de ses vacances scolaires. En 74, après son baccalauréat, il choisit de faire le conservatoire de musique tout en poursuivant des études d'arts plastiques à Dakar. En fait, il n'envisage pas vraiment de devenir artiste, mais plutôt professeur. Pourtant, il s'intègre en même temps que son ami de longue date, Mansour Seck à une association qui a pour but de promouvoir la culture toucouleur, Lasly Fouta. Ils parcourent ainsi une partie de l'Afrique de l'Ouest avec un ensemble de 70 musiciens.

Les deux apprentis musiciens montent en 77, avec un autre musicien Mbassou Niang, Yeli Taaré Fouta, un groupe de musique traditionnelle. Ils prennent la route et suivent le fleuve Sénégal pour étudier sur le terrain les traditions musicales. Mais Baaba Maal souhaite compléter sa formation initiale. Il débarque donc à Paris en 82 et suit des cours au Conservatoire. Mansour Seck le rejoint et tous deux commencent à tourner avec une nouvelle formation Wandama, dans différents pays d'Europe, dans les universités et associations sénégalaises. À Bruxelles, ils enregistrent un premier duo, "Djam Leeli".

Daande Lenöl

En 84, il rentre au Sénégal, car sa mère vient de mourir. Il décide d'y rester. L'année suivante, il crée Daande Lenöl (La Voix du peuple), groupe de neuf musiciens dans lequel on retrouve bien évidemment Mansour Seck et Mbassou Niang. Baaba Maal essaie de développer une musique proche de ses racines tout en y injectant des sonorités plus modernes : les instruments comme la batterie, la guitare électrique ou les claviers viennent côtoyer la kora ou le tama. Le jeune homme chante essentiellement en langue toucouleur et a bien l'intention de faire passer des messages, s'affirmant ainsi comme un chanteur "engagé". Rapidement, il sort une première cassette.

S'il est très connu dans les milieux toucouleurs, Baaba Maal et son groupe se font réellement connaître par le public sénégalais quand ils se produisent en février 86 au théâtre Daniel Sorano de Dakar. Le concert est marqué par la personnalité du chanteur qui agit en véritable chef. Il enchaîne les morceaux et entre deux couplets se met à danser. Sa présence sur scène est impressionnante. Le concert est retransmis par la télévision nationale, ce qui constitue une excellente promotion.

L'année suivante, il donne une série de concerts en Europe et notamment à Paris, à la Chapelle des Lombards. En 88, la cassette intitulée "Wango" sort au Sénégal. La chanson "Demgalam" (Mon langage) aborde le sujet des minorités et leur droit à conserver leur identité culturelle. Elle évoque plus précisément la situation de la population noire (non maure) et en particulier toucouleur en Mauritanie, ce qui provoque la colère des autorités de ce pays. Les cassettes et les disques de l'artiste sont alors détruits.

Baayo

Quasiment en même temps un producteur anglais retrouve les bandes de "Djam Leeli". Le patron de Island Records, Chris Blackwell signe alors Baaba Maal sur son label world music, Mango.

C'est en fait son passage au New Morning en novembre 89 et une tournée hollandaise qui vont lancer la carrière européenne du Sénégalais. Baaba Maal participe aussi à "Passion" l'album de Peter Gabriel, découvreur de talents. En 90, il sort un "Taara", album intermédiaire avant le célèbre "Baayo" en 91 chez Mango. Si ce disque est produit à Londres, avec tous les instruments de la haute technologie d'enregistrement, c'est pour servir une musique épurée, très "roots", où le "yela", rythme toucouleur lié au pilage du grain dans la société traditionnelle a toute sa place au côté de la voix aérienne du chanteur. Le succès en Europe et particulièrement en Angleterre est important. Il participe au Womad à Londres et au concert en hommage à Nelson Mandela qui se déroule à Dakar, aux côtés de Peter Gabriel, Youssou N'Dour  et le Super Diamono.

"Lam Toro" est le successeur plus groovy de "Baayo". Cet album sort en 93, suivi d'un album de remix concocté par les Anglo-saxons Simon Booth et Macka B. Ces morceaux dance ne conviennent pas à tout le monde. Certains y voient une dénaturation de sa musique. De toute façon comme son compatriote Youssou N'Dour, Baaba Maal enregistre entre les grosses productions européennes, des cassettes pour le marché local : "Yélé" en 93 ou "Tono" et "Tiim Timol" en 94.
Mais Baaba Maal est sur tous les fronts, soutenu évidemment par Chris Blackwell qui défend au mieux "son" artiste sénégalais. En 94, sort "Firin'In Fouta", album enregistré à Dakar dans le fameux Studio 2000, à Londres et à Bath dans les studios de Peter Gabriel. Plusieurs musiciens occidentaux renommés sont venus accompagner Baaba Maal sur ce disque : Jah Wobble (basse), Dave Bothrill (claviers) et Michael Brook (guitare). "African Woman" est le titre phare de cet album. Le chanteur enchaîne sur une tournée acoustique. Il passe par Paris à l'Elysée-Montmartre en novembre. Après des concerts "Africa Fête" aux États-Unis en juin 95, Baaba Maal fête les dix ans de Daande Lenöl à Dakar en octobre où les Haalpulaar sont venus en grand nombre. Mais l'événement de cet automne 95, est le retour de Baaba Maal en Mauritanie pour un concert exceptionnel à Nouakchott les 19 et 20 octobre : en effet, depuis huit ans l'artiste toucouleur ne s'est pas produit dans ce pays.

International Baaba

Baaba Maal est nominé en février 96 dans la catégorie "World Music" aux Grammy Awards américains. L'équivalent des Oscars en matière de musique récompense en fin de compte le groupe Deep Forest  et en seconde position, Baaba Maal. S'il ne remporte pas le prix, le chanteur sénégalais est tout de même reconnu comme un des plus grands dans sa catégorie. En juillet de la même année, il fait la première partie avec le Daande Lenöl, du célèbre guitariste Carlos Santana dans l'immense stade de Wembley en Angleterre. Ce concert fait partie d'une tournée européenne qui va de la Hollande au Portugal en passant par la Belgique, le Danemark ou l'Allemagne. En septembre, il se produit en Afrique du Sud à l'occasion du festival "Arts Alive International" de Johannesburg. Au début de l'année suivante, il entreprend une grande tournée de quarante concerts en Amérique du Nord, profitant d'une vague d'intérêt pour la musique sénégalaise de Youssou N'Dour à Ismaël Lô  en passant surtout par les rappeurs de Positive Black Soul.

Au Sénégal, sortent deux autres cassettes "Aïwa" et "Souvenirs" fin 96. Là encore Le "roi du Yela" comme certains le surnomment semble vouloir satisfaire les accros de la tradition d'un côté et les partisans du modernisme et de l'esprit dance de l'autre.

En 98, sort le nouveau CD de Baaba Maal "Nomad Soul" sur le nouveau sous label de Island, Palm Pictures. Ce titre fait référence aux origines nomades de son ethnie ainsi qu'à l'esprit voyageur qui caractérise l'œuvre de Baaba Maal. Les musiciens jamaïcains Luciano et Robbie Shakespeare ainsi que les producteurs Simon Emmerson, Brian Eno, Jon Hassel et Howie B. font partie de la distribution prestigieuse de ce disque. On retrouve aussi les inséparables Mansour Seck à la guitare, Alioune Diouf aux percussions, Hilaire Chaby aux synthés et Assane Ndoye Cissé aux guitares de Daande Lenöl. Le CD s'ouvre sur "Souka Nayo" hymne à la femme peule, soutenu par des chœurs irlandais.

Implication citoyenne

Baaba Maal tourne beaucoup dans le monde entier, ce qui lui donne l'occasion de sortir un enregistrement public en 99, intitulé "Live at the Royal Festival Hall". Il éprouve ensuite un réel besoin de poser ses valises, de retrouver les siens et de se ressourcer. Conscient de la place qu'il occupe dans son environnement, il n'hésite pas à s'investir dans des entreprises qui n'ont rien à voir avec la musique, comme dans l'agriculture ou dans l'hôtellerie. Il utilise aussi sa notoriété pour sensibiliser ses compatriotes aux ravages du sida dans son pays. À l'instar d'un Youssou N'Dour, le fait d'être un artiste internationalement reconnu lui confère une certaine responsabilité citoyenne.

En 2001, Baaba Maal revenant à des sonorités plus traditionnelles, enregistre dans un village à quelques encablures de Dakar, Mbunk, un nouvel album intitulé "Missing you (Mi Yeewi)". Il retrouve là une ambiance de travail plus proche de la réalité qu'il souhaite voir apparaître dans ses morceaux et les bruits extérieurs (cris d'enfants et bruits d'animaux) s'y intègrent facilement. Cela ne l'empêche pas de retravailler et de mixer plus tard en Grande-Bretagne aux studios Real World de Peter Gabriel, et Abbey Road à Londres. Pour la promotion de cet album, Baaba Maal donne une série de concerts en France parmi lesquels Paris au Café de la Danse le 19 avril ou la grande scène du Printemps de Bourges la même semaine.

Cette même année, le Sénégalais donne un concert à Philadelphie en janvier puis après un passage à Londres, il retrouve les États-Unis en août, puis en janvier et février 2002. Enfin le 15 mars, il est l'invité du Québécois Luc de la Rochellière lors d'un concert au Centre Culturel français de Dakar (Sénégal).

Emissaire pour la jeunesse

En juillet 2003, Baaba Maal est nommé "émissaire pour la jeunesse" par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le musicien-ambassadeur a été choisi pour sensibiliser la jeunesse sur le SIDA, notamment. Il continue de tourner aux États-Unis puis revient au Sénégal pour participer au concert de bienvenue du Sommet panafricain des jeunes leaders organisé par le PNUD le 27 juin 2004. Du 2 au 4 juillet, il fête sur scène à Dakar le 19e anniversaire du Daandé Lenöl en compagnie de Thione Seck, Fatou Laobé, Abuu Jubaa Deh, le rappeur Bill Diakhou et le tambour major, Doudou Ndiaye Rose. Manquait à l’appel Kawnding Cissokho, koriste du groupe, décédé. Baaba Maal en profite pour renouveler son appel pour «un soutien moral en faveur des enfants déshérités pour que l'Afrique puisse aller de l'avant». Cet anniversaire est aussi l’occasion de montrer sa solidarité avec sa communauté d’origine, Halpulaar.

Tradition ou modernité, le débat n'existe pas pour Baaba Maal. Ses racines lui ont donné une forte identité, mais c'est son esprit ouvert qui l'a mené vers le succès.

En 2006, Baaba Maal est à l'initiative de la première édition au Sénégal du festival "Les blues du fleuve", qui se déroule chaque printemps sur les bords du fleuve Sénégal cher à l’artiste. Il invente une manifestation multidisciplinaire qui associe musique, arts plastiques, artisanat et conférences publiques. La même année, Baaba Maal sort un disque, "Kettode & Sangoul", puis s’embarque pour une grande tournée estivale américaine qui l’emmène à Boston, San Francisco, Los Angeles ou encore Vancouver.

En février 2007, Baaba Maal chante au dîner de gala du sommet de l’Union africaine, qui se tient en Éthiopie. En juillet, il est invité à fêter les 25 ans du WOMAD (un festival de musique initié par Peter Gabriel) à Charlton Park, au Royaume-Uni.

Cette année-là, des rumeurs sur sa mauvaise santé circulent. À l'occasion de la deuxième édition du festival "Les blues du fleuve" il reconnaît qu'il a eu des problèmes dans ce domaine, mais que dorénavant, il se porte bien.

Au tout début de l’année 2008, le chanteur présente un nouvel album intitulé "Internationale riche Afrique". Dix titres enregistrés sur deux ans à Philadelphie, à Londres et à Dakar. Dans les paroles des chansons et pendant la promo, il s’emploie à casser l’image d’une Afrique "malade et en conflits" trop souvent donnée selon lui par les médias. Il insiste sur la richesse de son continent et son dynamisme artistique. Comme à son habitude, certains titres ont une vocation pédagogique, comme "Léki Léki" qui veut sensibiliser le public à la protection de l’environnement. En mai et en juin 2008, Baaba Maal tourne au Kenya, en Belgique et aux Pays-Bas. Il continue en parallèle ses conférences en tant qu’ambassadeur pour la jeunesse pour les Nations Unies sur des thèmes aussi variés que les nouvelles technologies ou le développement durable.

Paraît en juin de cette année-là, "On the Road", un album constitué de morceaux enregistrés pendant quelques-uns des concerts que le musicien a donnés à travers le monde, ces dix dernières années. En août, "On the road" est en tête des 10 meilleurs albums "World Music" établi par le quotidien anglais, The Independant.

2009 : "Television"

En mars 2009, Baaba Maal participe au projet "African Soul Rebels" aux côtés d’Oliver Mtukudzi et du groupe Extra Golden. Les trois formations parcourent ensemble le Royaume-Uni pour une série de concerts, censée célébrer "l’âme africaine".

Puis il est aux côtés notamment du groupe U2 et de Cat Stevens, en mai à Londres, lors du concert célébrant les 50 ans du label Island de Chris Blackwell, producteur qui a donné à Baaba Maal une dimension internationale. Son nouvel album destiné justement au marché international sort à cette période. "Television", préparé à Philadelphie dans le studio du groupe de rap The Roots, correspond à la facette très moderne que peut avoir le chanteur sénégalais, puisqu'il a étroitement collaboré avec le trio new-yorkais des Brazilian Girls et son univers électro métissé.

Dans les mois qui suivent, Baaba Maal va jouer au festival de Montreux en Suisse, au Mandela Day à New York, au festival Rock en Seine près de Paris, à Hambourg, mais aussi à Londres pour une soirée consacrée à la Sud-Africaine Miriam Makeba disparue un an plus tôt, et pour le Fonds Ubuntu Education, une ONG venant en aide aux enfants en détresse en Afrique du Sud. Ses préoccupations sociétales lui valent même d'être invité à parler du cas de l’Afrique lors d'une conférence internationale dédiée au climat organisée à Copenhague en décembre.

De retour sur le continent américain en avril 2010, Baaba Maal y effectue une tournée de deux mois, qui débute au Mexique, avant de se poursuivre au Canada et aux États-Unis, de New York à Los Angeles en passant par la Sierra Nevada. Puis l'artiste s'envole vers l'Afrique du Sud et revient en France pour quelques rendez-vous estivaux : les Nuits du Sud à Vence, les Escales de Saint Nazaire ou encore le Festival du bout du monde à Crozon.

Après un détour par l'Australie, il donne en octobre le coup d'envoi de la tournée des 25 ans de son groupe Daande Lenöl. Elle démarre sur le continent africain et passe par le Congo, le Gabon, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Mali, la Guinée et bien sûr, le Sénégal. Il enregistre aussi cette année-là au Mali une version de la chanson "Three Little Birds" de Bob Marley, dans le cadre des projets de la fondation Playing For Change, qui lie développement et musique, avec la particularité de faire jouer ensemble, mais à distance, des musiciens du monde entier.

C’est en Grande-Bretagne qu’ont lieu en mars 2011 les premières représentations de son spectacle "Tales From The Sahel" (Causeries du Sahel), en trio. La formule lui permet d'échanger davantage avec le public, sous forme de questions-réponses ponctuées de chansons acoustiques. Il retrouve son groupe pour des concerts en Afrique du Sud, en France, pour la Nuit africaine au Stade de France, puis en Belgique et en Hollande, avant de repartir en octobre avec "Tales From The Sahel" pour une longue tournée nord-américaine d'une quinzaine de dates à travers tous les États-Unis. La tournée anniversaire de Daande Lenöl reprend fin octobre et fait étape dans une demi-douzaine de villes françaises.

Entre-temps, l'album "Souvenir, vol n°2"est commercialisé au Sénégal. Présenté comme "des mélodies d'hier pour le futur", il donne à l'artiste l'occasion de rendre hommage à des amis et personnalités disparus.

L’année 2012 est placée sous le sceau de l’engagement. Au nom de Daande Lenöl, "la voix du peuple", le chanteur dit d’abord officiellement toute sa préoccupation à l’occasion des affrontements préélectoraux qui font plusieurs victimes dans son pays en janvier. Mais il se mobilise surtout pour lutter contre la famine au Sahel. Pendant plusieurs mois, il multiplie les déplacements sur le terrain, les interventions médiatiques et toutes sortes d’actions destinées à sensibiliser l’opinion publique, organise une campagne pour lever des fonds, avec le soutien de l’ONG Oxfam dont il est ambassadeur. Après des concerts en Australie et en Nouvelle-Zélande en mars, il se voit confier la codirection artistique du festival "Africa Utopia", organisé à Londres en juillet en prélude aux Jeux olympiques, avec pour objectif de donner une autre image de l’Afrique.

Bien qu’il se soit produit dans la plupart des pays d’Afrique, Baaba Maal n’avait jamais joué au Zimbabwe avant avril 2013. Cette année-là, le Togo et la Mauritanie sont ensuite sur la route du musicien, qui remet son costume de porte-parole pour aller évoquer le problème de la faim en Afrique auprès des dirigeants de la planète, à Belfast, en Irlande du Nord, en marge du sommet du G8. Dans son pays, il œuvre avec le programme des Nations-Unies, Onusida, pour la campagne Protect The Goal, et se voit recevoir un prix pour son action. Tandis qu’il célèbre en novembre les 28 ans de Daande Lenol sur la scène du Théâtre Daniel-Sorano à Dakar, l’album "Souvenir, vol n°3 (Lella Olel)" est commercialisé sur le marché local.

En juin 2014, il donne un concert acoustique dans le cadre du festival Acousti’cœur à Dakar, organisé pour défendre l’emploi des jeunes, et se produit les semaines suivantes au Kenya, puis en Suisse. À Amsterdam, aux Pays-Bas, il participe en septembre à la Journée internationale de la paix et se rend à Londres pour prendre part à l’Impossible Orchestra, projet de la BBC réunissant 25 stars internationales pour reprendre une chanson des Beach Boys.

 Au Zénith de Paris, Baaba Maal fête en mai 2015 ses 30 ans de carrière et se rend dans la foulée à Belgrade pour un concert de soutien après les graves inondations qui ont alors eu lieu en Serbie.

2016 : "The Traveller"

Son nouvel album international, "The Traveller", paraît en janvier 2016. Il est le fruit de sa collaboration avec le Suédois Johan Hugo, du groupe électro The Very Best, également membres du collectif Africa Express de Damon Albarn. Deux textes sont par ailleurs apportés et interprétés par le poète anglo-éthiopien Lemn Sissay, rencontré à l’occasion du festival Africa Utopia en 2012. Avec une formation réduite, Baaba présente ce nouveau répertoire d’abord en Europe à Bruxelles, Paris, Londres et Manchester, puis il s’envole fin janvier avec The Very Best pour se produire à Durban, Pretoria, Le Cap en Afrique du Sud.

Source RFI février 2016



Commentaires (0)