Mauritanie : vers des États généraux de l’agriculture, le dernier rempart de l’expropriation des terres de la vallée par l’État

Boolumbal Boolumbal

L’annonce ce début de semaine à Nouakchott par le ministre mauritanien de l’agriculture de prochains états généraux du secteur le plus décrié par les populations du Sud qui font face depuis 1983 à l’expropriation de leurs terres, ne surprend pas les observateurs qui pointent un passage obligé du gouvernement pour légitimer sa réforme sur la politique agricole dont l’objectif est l’autosuffisance alimentaire.

Les observateurs ne s’attendent pas à grand-chose malgré la métamorphose du monde rural en deux départements distincts : l’agriculture et l’élevage. Deux secteurs prioritaires du programme quinquennal et très impactés par la crise sanitaire de 2019 provoquée par la pandémie de la covid-19. Les observateurs ne croient pas à un changement structurel qui demande du temps pour une agriculture qui ne couvre pas pour l’instant les besoins des Mauritaniens malgré une priorité à la production locale et de gros financements pour des projets rizicoles pour les agriculteurs du Trarza.



Les 5 milliards d’ouguiya révélés par le ministre de l’Agriculture dans le cadre des festivités commémoratives du 28 novembre prochain, sont considérés comme un affichage médiatique qui pourrait faire douter d’états généraux sur un des secteurs les plus décriés par les populations du Sud confrontées depuis 1983 à l’expropriation de leurs terres par l’Etat.



La dernière en date, les exploitations d’agriculteurs de la localité de Ngawlé dans le nouveau département de Tékane venant s’ajouter à celles de Dar El Barka et de Ferallah. L’organisation prochaine d’états généraux de l’agriculture devient ainsi un passage obligé du gouvernement pour légitimer sa réforme sur la politique agricole d’un secteur qui représente avec l’Elevage, 31 pour cent du PIB du pays.









Cherif Kane

Coordinateur journaliste











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